Extrait de la série « L’originaire » © Claire Poiroux
« Etre photographe, c’est matérialiser une intuition poétique de la réalité. »
Pierre de Fenoyl
Extrait de la série « L’originaire » © Claire Poiroux
« Etre photographe, c’est matérialiser une intuition poétique de la réalité. »
Pierre de Fenoyl
Comme j’aimerais sonder ce qui, d’intériorité à intériorité, peau contre peau, substance contre substance, s’est transmis en son sein jusqu’au plus profond de mes fibres. Percer ce qui, de l’histoire familiale ensommeillée, s’est imprégné au plus secret de mes cellules.
Et plus lointainement encore, pénétrer jusqu’à ce temps avant le temps, avant que le temps ne me soit compté. Entrer en résonance avec cette vibration originelle, embrasser cette tendresse oubliée me délivrer à ma destinée. »
Claire Poiroux
A mon père
« Du fond bleu de tes yeux faïence
Semblaient sourdement résonner
Les failles de ton enfance.
Derrière tes prunelles firmament,
Comme une fêlure
Laissant s’échapper
Ce triste scintillement.
Par moments trop atteint,
Ton regard cristallin
S’amarrait au loin,
Mirant ce passé jamais éteint.
Sans fin je te sondais,
Cherchant à saisir enfin
Ce que je pressentais de tes lointains. »
Claire Poiroux
Photographies et textes mettant en lumière la vocation du personnel soignant en EHPAD (photographies effectuées sur le site de Coublevie). Ce travail a donné lieu à l’édition d’un livre-recueil et à la réalisation d’une exposition itinérante qui circule dans les hôpitaux, les écoles de formation aux soins infirmiers, les Maisons de l’Emploi. Elle est également proposée pour introduire la réflexion des colloques sur l’éthique et la bientraitance en milieu hospitalier.
Commande « carte blanche » du service culturel de l’Hôpital de Voiron avec le soutien de la DRAC, de l’ARS, de la Région Rhône-Alpes, du Conseil Général de l’Isère et de la Ville de Voiron.
Voir les photographies de l’exposition à l’ancien Cloître de Coublevie (Isère)
« L’image surgit avant la parole.
J’aime le mystère celé dans les images troubles, impénétrables comme un rêve, comme une musique, comme un souvenir…
L’appareil photographique est ce « médium » qui m’aide, si peu que ce soit, à retenir ce qui m’échappe, à mettre en suspens la lumière, à attraper un peu d’éternité, à embrasser le vent.
La photographie : ma part de ciel. »
Claire Poiroux
Série de photographies de format rond sur le thème de la maternité, réalisée en résonance avec quelques lignes de Christian Bobin :
« Elle est belle. Non, elle est plus que belle. Elle est la vie même dans son plus tendre éclat d’aurore. L’évidence est là, l’évidence de sa beauté, la lumière sur ses épaules quand elle se penche sur le berceau (…). Elle est belle en raison de cet amour dont elle se dépouille pour en revêtir la nudité de l’enfant. Elle est belle en mesure de cette fatigue qu’elle enjambe à chaque fois pour aller dans la chambre de l’enfant. Toutes les mères ont cette beauté. »
« Le Très-Bas », Christian Bobin
Premier volet d’une trilogie dédiée à mes aïeules qui, par leur destin énigmatique, m’ont fascinée. Tels des piliers de la famille, en filigrane, ces femmes m’interrogent.
J’aimerais comprendre la question de leur vie restée en suspens, irrésolue, qui s’est symboliquement transmise dans notre lignée et résonne encore en moi.
Magnétisée par leur histoire, je retourne sur les lieux où elles ont vécu, j’hume l’air qu’elles ont respiré, j’interroge les murs, les documents et portraits familiaux précieusement collectés, indices généalogiques et rumeurs familiales, trouvailles inattendues, jusqu’à ce qu’un sens émerge…
A mon arrière grand-mère Berthe
A sa grand-mère Caroline
« Femmes de mes origines, sans vous avoir vues, je vous connais.
Je vous respire dans la profondeur de l’air.
Du passé, à présent figé dans l’éternité, tout mon être vous ressent.
Vos visages, gravés dans l’invisible, sont enchâssés au fond de moi.
Comment vous dire, à quel point, du lointain de mes racines, dans chacune de mes cellules vous êtes en vie aujourd’hui? »
Claire Poiroux
Série de photographies et texte en mémoire de l’ancienne usine Guitel Étienne et de la construction, en son emplacement, du nouvel Hôtel de Ville de Voreppe (Isère). Travail qui a donné lieu à une exposition et l’édition d’une plaquette pour l’inauguration du nouveau bâtiment.
Commande « carte blanche » de la Mairie de Voreppe.
Voir les photographies de l’exposition à l’Espace Louis Christolhomme (Voreppe)
« La nuit, tout s’éteint
Un souffle clôt mes paupières.
L’immensité m’envisage
Laissant enfin la réalité
Se dérober
Se déborder
Par le mystère. »
Claire Poiroux
Voir les photographies de l’exposition à la Galerie Monod (Paris)
et au Château Saint-Jean de Chépy (Isère)
Photographies de la Compagnie de théâtre l’Incident (Voreppe) lors d’une répétition.
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